dimanche 19 janvier 2014

PORT DE PÊCHE HOUMT-SOUK


Djerba compte plusieurs petits ports de pêche[ dont ceux de Houmt Souk, Ajim (autrefois célèbre pour sa pêche d'éponges) — des pêcheurs grecs d'éponges étaient arrivés vers 1890 en provenance de l'île grecque de Kalymnos — Aghir, Lella Hadhria et El Kantara. La pêche djerbienne — sautades de mulets et pêche à la gargoulette (amphore) de poulpes — profite d'eaux parmi les plus poissonneuses de la mer Méditerranée. Contrairement à celles des îles Kerkennah, les femmes djerbiennes ne participent pas à l'activité de pêche et ce même en l'absence du mari, la pêche étant pratiquée en majorité par les habitants ibadites de l'île, d'Ajim à Sedouikech. Une méthode de pêche assez particulière, la zriba ou charfia (pêcherie fixe), est très pratiquée sur l'île et il est commun de voir dans la mer, au nord et à l'ouest de l'île, des haies ou des cloisons de palmes enfoncées dans la vase des hauts fonds servant à arrêter le poisson et à le diriger vers les nasses. En 1938, 1 300 hommes (environ 10 % de la population mâle adulte) vivaient de la pêche en utilisant près de 600 barques (des loudes pour la plupart) et 130 pêcheries fixes. En 1964, le nombre de barques était descendu à environ 507 unités et celui des pêcheries fixes à 85, le nombre de pêcheurs étant de 1 274 personnes alors qu'en 1998, le nombre de pêcheurs atteint près de 2 470 personnes alors qu'il ne reste plus qu'une quinzaine de pêcheries fixesd'où une baisse considérable si l'on considère l'accroissement démographique durant cette période. Si environ 4 378 tonnes de poisson ont été commercialisées en 1981, cette vente est tombée à environ 3 000 tonnes en 1993. Les loudes à la blanche voilure grecque sont utilisées pour la pêche du poisson et les kamakis à voile latine de couleur rouge tirant sur l'orangé, la vergue fixée obliquement en son milieu à l'extrémité du mât unique et court, sont utilisées par les pêcheurs d'éponge. Toutefois, des chalutiers ont fait leur apparition dans les hauts-fonds. En fait, compte tenu des ressources limitées de l'île, les hommes, et en particulier ceux de souche berbère, s'expatriaient pour faire du commerce en dehors de l'île, aussi bien en Tunisie qu'à l'étranger (surtout en France et en Algérie et en particulier à Constantine) alors que les femmes restaient sur l'île avec les enfants et les hommes âgés. Elles pratiquaient l'agriculture et l'artisanat mais jamais la pêche, activité réservée aux hommes et limitée à certains villages. Afin d'assurer la sécurité des navires, plusieurs phares existent le long des côtes de l'île dont le plus haut de l'île (mais aussi d'Afrique du Nord grâce à ses 64 mètres) se situe à Taguermess sur la côte nord-est de l'île. Il est construit sur une formation rocheuse côtière et surplombe une sebkha alimentée en eau de mer lors de la marée haute. Un deuxième phare se situe à Jilij sur la côte septentrionale, non loin de l'aéroport, alors qu'un troisième se trouve à Aghir sur la côte sud-est. Il en existe plusieurs autres.

PORT DE PÊCHE HOUMT-SOUK

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